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Histoire et Patrimoine des Lucs sur Boulogne
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1 avril 2022

Le Plessis-Buet

Le Plessis-Buet est une très ancienne demeure des Lucs, située sur la commune des Lucs sur Boulogne, à l’est du bourg, dans une boucle de la Boulogne qu’elle domine d’environ vingt mètres. L’origine du nom « Plessis » est une haie vive faite de jeunes tiges, baliveaux et branches incisées à la serpe, ployées et entrelacées. De l’ancien français : plaissier, du bas latin : plexare (ployer). De la clôture, le nom est passé au terrain enclos et aux châteaux. « Buet » est le nom de famille des seigneurs de ce château : Guillaume Buet, écuyer-seigneur en 1359, Jean Buet, chevalier-seigneur en 1452, Gilles Buet, écuyer-seigneur en 1518, Jacquette Buet, dame du Plessis en 1635 puis par alliance, le Plessis va passer dans d’autres familles.

 

Il ne reste presque plus rien cadastre plessis 1837de cet antique château sauf le portail d’entrée comprenant une porte charretière et une porte piétonne. Ce portail est orné d’arcs en ogive, attestant l’ancienneté des constructions. Le château se trouvait au fond d’une cour rectangulaire, au côté nord. Le long des côtés est et ouest se trouvaient des bâtiments de servitudes, et, au sud, un mur de défense percé d’une entrée à laquelle on accédait par un pont-levis. Cet ensemble était entièrement ceinturé de douves d’une dizaine de mètres de largeur. A l’extérieur des douves, au sud et à l’ouest, était située la basse cour comprenant les bâtiments de l’exploitation agricole. On accédait à l’intérieur de cette basse cour en passant par le portail qui existe actuellement. Au sud se trouve un petit étang qui devait servir à alimenter les douves.

cadastre 1837

Anecdote extraordinaire

L’ancienne église des Lucs possédait du côté nord du chœur une chapelle qui avait été bâtie en 1518 par Gilles Buet seigneur du Plessis-Buet bien postérieurement au reste de l’édifice, aussi l’appelait-on chapelle du Plessis. Au moment de la démolition de l’église et de la chapelle du Plessis, la pioche des démolisseurs rencontra une sépulture encore intacte ; le cercueil fait d’une mince feuille de plomb, était parfaitement conservé. Voulant se rendre compte du contenu du cercueil, on en souleva le couvercle à l’aide d’une pince sur une longueur de cinquante centimètres environ, et, après avoir écarté légèrement le suaire de lin très fin dans lequel était enveloppé le mort, quel ne fut pas l’étonnement de se trouver en présence du corps d’une jeune femme. La face n’avait subi aucune altération ainsi que la gorge et les seins, il aurait semblé que le décès venait de se produire. Après avoir replié le suaire et fermé le

ph46

couvercle on la transporta dans la fosse commune du cimetière actuel. Ce corps était celui de Catherine du Plessis, enterrée le 28 novembre 1626.

 

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